Les grands noms de l’Art Contemporain attirent les foules dans les musées et légitiment l’aura d’une collection, qu’elle soit publique ou privée. Avec des oeuvres valorisées à des dizaines de millions de dollars, les signatures tutélaires représentent un enjeu colossal pour le Marché. Les trois-quart du résultat mondial repose sur 100 artistes seulement, parmi plus de 30.000 soumis à la loi du plus offrant. Autrement dit, la santé économique du Marché de l’Art repose sur 0,3% des artistes vendus aux enchères.
Le quatuor de tête – Basquiat, Koons, Hirst, Wool – cumule 4,4Mrd$ en 20 ans, soit près de 20% du chiffre d’affaires mondial. Basquiat était déjà le plus recherché et le plus coté en 2000. Ce qui a changé, ce sont les niveaux de prix atteints.
Le mythe Basquiat
Le début de l’escalade des prix remonte à 1998, année de la première œuvre contemporaine millionnaire aux enchères. Moins de 20 ans plus tard, le seuil des 110m$ est d&eacue;passé, un niveau de prix inimaginable quelques mois plus tôt pour une œuvre créée dans les années 80. Les deux œuvres en question sont signées de Jean-Michel Basquiat, artiste convoité à des niveaux de prix que l’on réservait autrefois à Claude Monet ou à Pablo Picasso.
...