L’AFIC soutient l’accélération du capital-innovation français : 1er marché en Europe depuis 2015
Plus de 500 M€ ont déjà été investis dans les start-up françaises au 1er semestre 2016
A l’occasion de son 4ème forum consacré au capital-innovation qui se tient ce jour à Paris, l’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) publie les chiffres d’activité clés de ce segment du capital-investissement dédié au financement et à l’accompagnement de jeunes entreprises innovantes.
La France est le 1er marché du capital-innovation en Europe avec 758 M€ investis en 2015 dans 499 start-up par les 113 sociétés de capital-innovation membres de l’AFIC. La France se classe ainsi devant l’Allemagne (720 M€ investis en 2015) et devant le Royaume Uni (610 M€).
Alors que les investissements dans les jeunes entreprises innovantes sont en progression constante depuis 2012, et ont retrouvé en 2015 leur niveau de 2008, les 6 premiers mois de l’année 2016 confirment cette tendance et affichent un record semestriel en France avec 507 M€ investis dans 359 entreprises.
Historiquement, depuis 2009 , les investissements sont à plus de 60% orientés vers des entreprises du secteur des biotechnologies et du numérique.
Les fonds propres investis dans ces entreprises viennent en majorité de personnes physiques et family offices, et des entités du secteur public qui représentent respectivement 40% et 22% des capitaux levés par les professionnels du capital-innovation français entre 2006 et le 1er semestre 2016. A noter que les industriels avec 6% des capitaux levés commencent à avoir un impact sur l’écosystème.
Au terme de la période d’investissement, entre 2006 et le 1er semestre 2016, 34% des entreprises1 ont été cédées à des industriels, et 20% ont fait l’objet de cession de titres après introduction en Bourse.
On constate une amélioration de la performance du capital-innovation comme classe d’actifs. Sur une période 10 ans à fin 2015, la performance nette annuelle est de 2,6%, contre 2,1% à fin 2014. La performance nette annuelle à fin 2015 est en forte augmentation sur des horizons plus courts : 5,7% sur 5 ans (contre 3,1% à fin 2014), et 8,5% sur 3 ans (contre 5,6% à fin 2014).
L’AFIC soutient et participe aux côtés de 13 autres associations ou organismes professionnels au « Collectif Innovation 2017 » qui interroge les candidats à l’élection présidentielle de 2017 sur leur projet politique dans le domaine de l’innovation et de l’emploi, de la stimulation de l’entrepreneuriat, du renforcement du financement, des liens entre formation, recherche et entreprises, ou encore des blocages engendrés par le principe de précaution2.
Jérôme FAUL, Président de la Commission capital-innovation de l’AFIC déclare : « Le capital-innovation français est un écosystème dynamique, riche d’une grande diversité comme le confirme la présence ce jour au Forum de l’AFIC des principales associations professionnelles du secteur, d’acteurs publics et privés, français et étrangers. Depuis plus de 30 ans, il est devenu incontournable pour le financement de l’innovation en France. Avec plus du tiers des membres de l’AFIC actifs sur ce segment, et un record d’investissement au 1er semestre 2016, il a atteint un palier de maturité et ambitionne désormais d’accélérer son ouverture internationale, à la fois dans ses levées de fonds et dans le déploiement des start-up françaises sur les marchés étrangers. »
Olivier MILLET, Président de l’AFIC ajoute : « La France dispose de nombreux talents : des ingénieurs de très bon niveau, de grands groupes industriels et de services qui doivent adopter des technologies de rupture pour rester compétitifs, un Etat puissant qui peut stimuler la recherche et l’innovation pour accélérer la performance de ses services. Le capital-innovation aide cette nouvelle économie à émerger et lui apporte les capitaux propres indispensables à cette prise de risque entrepreneuriale dans laquelle les Français se situent aux avants postes en Europe. Le souhait de l’AFIC est de poursuivre la dynamique à l’œuvre et d’aller chercher encore plus de capitaux à investir massivement dans les start-up françaises. »