Concernant la croissance# le président Hollande a précise «elle revient, pas suffisamment» . «Nous aurons un peu plus de 1% de croissance cette année et 1,5% en 2016» . L’objectif est «raisonnable» a indiqué le chef de l’Etat.
C’est sur cette base qu’il prépare avec le gouvernement le collectif budgétaire de fin d’année . Si les arbitrages sont en cours le président a demandé à ce que l’effort en terme de baisse d’impôt représente un peu plus de 2 Md€ en 2016 après ce qui a été déjà fait en 2014 et 2015. Cette baisse d’impôt qui doit bénéficier aux contribuables imposés dans la première tranche et aux classes moyennes sera financée par des économies. « Il ne peut pas être question d’augmenter les taxes » a souligné François Hollande.
«La politique de baisse des impôts initiée en 2014, amplifiée cette année, sera poursuivie en 2016» .
2 milliards d’euros de baisses d’impôt en 2016, 8 millions de Français en bénéficieront.
Le Président de la République ne souhaite toutefois pas s’arrêter là . Ainsi une loi sur les opportunités économiques faisant la part belle au numérique sera présentée prochainement.
Interrogé par un journaliste sur ses regrets quant à l’abrogation de la TVA sociale (dont se fait l’écho un ouvrage d’une journaliste du Monde à paraître) le président de la République souligne «c’est vrai que cela aurait été plus facile» de conserver la mesure adoptée. Pour mémoire le gouvernement Sarkozy dans le cadre de [ la première loi de finances rectificative pour 2012] avait procédé à une hausse de 1,6 point du taux normal de la TVA. Il était ainsi prévu qu’à compter du 1er octobre 2012, le taux normal de TVA passe à 21,2% contre 19,6%. En définitive cette hausse n’est jamais intervenue. Le gouvernement Hollande ayant supprimé la mesure.
Le Chef de l’Etat s’est expliqué sur cette mesure de suppression qui a coûté 11 Md€ de recettes au nouveau gouvernement précisant que c’était un «engagement» de campagne et qu’il jugeait la mesure injuste.
«Oui, cela aurait été plus facile, mais je ne l’ai pas fait» conclue le président. Il indique également qu’il n’envisage pas de la mettre en œuvre
S’agissant de la redevance TV#, le chef de l’Etat a indiqué qu’elle n’était pas une variable d’ajustement. Des réflexions sont engagées mais « élargir l’assiette aux objets connectés je n’y suis pas favorable » a précisé François Hollande. Quoiqu’il en soit des arbitrages auront lieu à la fin du mois.
Concernant la réforme du droit du travail, François Hollande a précisé qu’un projet de loi serait présenté dans les prochains mois , «une fois que les partenaires sociaux auront été consultés» . Le chef de l’Etat entend « mieux protéger, assouplir, libérer les initiatives, mieux organiser le travail, y compris le temps de travail», tout en posant des «garanties» pour les salariés.
Le président de la République veut favoriser le dialogue social, les négociations «dans les entreprises, dans les branches professionnelles». L’exécutif se servira du rapport Combrexelle , qui sera rendu mercredi, comme une base.
Il a en revanche, exclu de changer la durée légale du travail : «Elle ne changera pas. C’est la durée légale. Ensuite qu’il y ait des négociations sur l’application de cette durée légale, c’est déjà possible, beaucoup d’entreprises s’y sont engagées, mais cela se fait dans le cadre des lois qui valent pour tous et des garanties fondamentales» .