Le « baromètre des prélèvements obligatoires » est un sondage commandité par le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) et réalisé auprès d’un échantillon représentatif de la population française.
Il a vocation à mesurer périodiquement la perception qu’ont les Français des prélèvementsfiscaux et sociaux et ainsi à éclairer les pouvoirs publics sur l’état et l’évolution de l’opinion dans ce domaine. Tels qu’ils sont entendus dans le cadre de ce sondage, les « prélèvements obligatoires » désignent l’ensemble des prélèvements auxquels les contribuables sont soumis : impositions de toute nature, mais aussi cotisations sociales destinées à financer la Sécurité sociale.
Les constats
De cette première édition du « baromètre des prélèvements obligatoires » ressortent les constats suivants :
-
1. Le niveau des prélèvements apparaît trop élevé pour une forte majorité de Français.
Ce constat peu surprenant est toutefois à nuancer : si 75 % des sondés trouvent le niveau des impôts trop élevé en général, ils ne sont que 63 % à émettre ce jugement lorsqu’ils considèrent leur propre situation ; par ailleurs, il convient de noter que cette appréciation d’ensemble est susceptible d’être biaisée par le fait que la question posée n’incluait pas de lien entre les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques qu’ils financent ;
-
2. L’appréciation portée sur le niveau des prélèvements s’accompagne d’un jugement critique sur le système socialo-fiscal lui-même, considéré comme inéquitable par près de 82 % des Français.
Les raisons qui expliquent ce sentiment d’inéquité sontdiverses et parfois contradictoires entre elles : ainsi, deux groupes peuvent être distingués parmi ceux qui pensent que le système de prélèvements obligatoires n’est pas juste: ceux qui pensent que le niveau de redistribution est trop élevé, et ceux qui pensent qu’il ne l’est pas assez ;
-
3. Malgré ces appréciations défavorables sur le niveau et la répartition des prélèvements, le sondage fait apparaître un niveau élevé de « civisme fiscal ».
Le paiement de l’impôt n’est pas sérieusement contesté, comme en témoigne la