Pourquoi les PME et ETI françaises accompagnées par les fonds de capital-transmission sont surperformantes ?

01/12/2016 Par France Invest
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L’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC) et EY publient pour la deuxième année leur étude sur les facteurs de création de valeur dans les entreprises accompagnées en capital-transmission par des fonds du MidMarket en France.

L’étude concerne les entreprises françaises qui ont bénéficié de l’apport de capitaux propres de fonds de capital-transmission du MidMarket, membres de l’AFIC, actionnaires majoritaires ou disposant d’une minorité de blocage, dont les titres ont été vendus en totalité entre le 01/01/2012 et le 31/12/2015, et dont le chiffre d’affaires au moment de leur cession s’élevait entre 20M€ et 500M€. Ces entreprises affichent en moyenne à date de cession : une durée de détention par les fonds de 5 ans et 7 mois, un chiffre d’affaires de plus de 115 M€, un effectif supérieur à 560 employés et une valorisation de près de 150 M€.

Olivier Millet, Président de l’AFIC, souligne que « cette étude confirme que les entreprises accompagnées par un actionnaire fonds d’investissement ont un parcours remarquable. Elles croissent, investissent pour le futur, conquièrent des marchés à l’international, et créent de l’emploi. Leur dette diminue au cours de la période de détention par les fonds. Le travail réalisé avec les fonds de capital-transmission est un facteur d’accélération d’une croissance responsable et durable. »

Laurent Majubert, associé conseil en transactions chez EY ajoute : « Cette étude sur les PME et ETI françaises est cohérente avec les constats réalisés par EY depuis maintenant plus de 10 ans, dans le cadre d’études plus larges réalisées dans les différents pays européens. L’analyse approfondie des cessions démontre, année après année, que la croissance opérationnelle reste le principal levier de création de valeur par les fonds, alors que le désendettement financier y contribue de manière assez modeste sur le long terme. »

L’accompagnement des entreprises par les fonds de capital-transmission stimule leur croissance

La création de valeur trouve majoritairement sa source dans le développement économique des entreprises …

En moyenne, la progression de la valeur du capital des entreprises entre la date d’entrée et de sortie des fonds provient à 65% de la progression des résultats (Excédent Brut d’Exploitation ou EBE). Sur cette période leur chiffre d’affaires a progressé +6,1% en moyenne par an.

…porté au 2/3 par leur croissance organique.

La croissance de cet EBE dégagé par les entreprises est générée à 63% par la croissance organique et à 32% par la croissance externe. L’amélioration de la structure de coûts contribue à hauteur de 5% à cette performance.

L’accompagnement des entreprises par les fonds de capital-transmission favorise leur changement de taille

Il renforce le modèle économique des entreprises sur leurs marchés existants et à l’international 40% de la croissance organique provient de la hausse des ventes sur le périmètre historique, 30% de l’acquisition de nouveaux marchés à l’export, et 27% d’une extension de l’offre de produits ou de services.

Il permet de faire croître les effectifs

Les effectifs cumulés des entreprises étudiées ont augmenté de 34%1 durant la période de détention par les fonds. Près d’un tiers de cette hausse correspond à des nouveaux emplois créés sur le périmètre historique et deux tiers à des emplois acquis via des opérations de croissance externe2.

L’accompagnement des entreprises par les fonds de capital-transmission leur donne les moyens d’investir dans l’avenir

Développement et maintien des programmes d’investissement

Les entreprises ont massivement continué à investir dans leur projet de développement. Dans plus de 9 cas sur 10 elles ont augmenté (52%) ou maintenu (42%) leurs dépenses d’investissement, et la totalité d’entre elles ont accru (55%) ou stabilisé (45%) leurs dépenses en recherche et développement. Les fonds continuent à investir dans le potentiel de croissance des entreprises qu’ils financent. C’est d’autant plus naturel que ce potentiel de croissance est la clé de la valorisation de l’entreprise à sa revente.

Le levier financier est marginal dans la performance de l’investissement

Le désendettement a faiblement contribué à la création de valeur (avec seulement 11% de la variation totale de la valeur des fonds propres). Les fonds de capital-transmission privilégient le réinvestissement des profits dans des projets de croissance, plutôt que dans des distributions de dividendes.

Le levier financier moyen a baissé très significativement (-39%) sur la période. La dette financière nette rapportée à l’EBE est passée en moyenne de 4,2x l’EBE en début de période de détention à 2,6x l’EBE lors de la cession. Cette évolution s’explique avant tout par la croissance des résultats des entreprises étudiées.

L’accompagnement des entreprises par les fonds de capital-transmission se fait avec l’adhésion des salariés

Adhésion préalable des salariés aux opérations de capital-transmission

Dans 98% des cas, les comités d’entreprise ont rendu un avis favorable ou neutre aux opérations de rachat, à l’entrée (98%) comme à la sortie (98%) des fonds de capital-transmission.

 

Etude de l’AFIC