5 nouvelles stars américaines du marché de l'art âgées de moins de 30 ans

26/06/2014 Par Artprice
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Nouvelles pousses et déjà stars du marché de l’art, voici une sélection des cinq artistes de moins de 30 ans les plus performants aux enchères depuis janvier 2013. Dans ce tour du monde des nouvelles recrues en plusieurs chapitres, voici les jeunes américains, un classement à 100 % masculin qui affiche deux pôles de création : New York bien sûr, mais aussi Los Angeles, d’où est natif Lucien Smith et où vivent en partie Parker Ito, Louis Eisner et Sam Falls.

Lucien SMITH (né en 1989)

Natif de Los Angeles et installé à New York, Lucien SMITH est au sommet avant d’avoir atteint le quart de siècle . Deux ans de carrière et il s’impose déjà comme l’une des signatures favorites des investisseurs en art contemporain. Soutenus par quelques-uns des plus grands collectionneurs et marchands de la planète, comme David Zwirner (dont il fréquente la fille, Marlène) et Alberto Mugrabi ; hyper-médiatisé dans le sillage de Dan Colen, Lucien Smith se préoccupe de conservation, malgré son jeune âge et son look de skateur.

Des bafouilles sur cartes postales qui s’arrachent 4 000 $ au marteau jusqu’aux toiles flirtant avec les 400 000 $ , la spéculation va bon train sur Smith, porté aux nues depuis la première présentation aux enchères en novembre 2013. Phillips vend alors, au double de l’estimation haute, la toile Hobbes, The Rain Man, and My Friend Barney / Under the Sycamore Tree, créée en 2011 alors qu’il est encore étudiant à la Cooper Union. Trois jours plus tard, Sotheby’s cède une toile de 61 cm pour 100 000 $ frais inclus, quatre fois l’estimation haute. Depuis, Londres et New York dispersent allégrement ses oeuvres : pas moins de 23 d’entre elles ont été présentées en salles entre janvier et juin 2014. Les acheteurs investissent déjà à risque car une flambée si rapide peut avoir des effets pervers, voir ravager la carrière d’un jeune artiste qui n’a pas encore atteint sa pleine maturité.

Jacob KASSAY (né en 1984)

Jacob KASSAY s’affichait déjà comme le peintre le plus performant au monde en 2011 dans la catégorie des moins de 30 ans . A l’époque, il était le seul artiste si jeune auréolé d’un résultat d’adjudication à six chiffres (240 000 $, au triple de l’estimation haute, pour une œuvre sans titre de 2009, vendue le 12 mai 2011 chez Phillips de Pury & Company). Ce n’est plus le cas aujourd’hui, vue les performances récentes de Lucien Smith et de Louis Eisner. Il n’est plus l’unique leader des moins de 30 ans en salles certes, mais ses prix se maintiennent, si l’on en croit le record d’enchère de 260 000 $, décroché en novembre dernier pour l’un de ses monochromes argentés, réalisés par un procédé industriel et chimique d’électro-galvanisation (acheté 317 000 $ frais inclus chez Phillips le 11 novembre 2013). La demande est forte et les maisons de ventes garnissent leurs ventes d’art contemporain de ses toiles pour un bon gage de réussite : sur les 51 toiles introduites aux enchères depuis 2011, 47 se sont vendues.

Parker ITO (né en 1986)

L’artiste de la côte Ouest, connu pour son travail multi-médias, ainsi que pour ses sculptures et peintures, est fraichement débarqué en salles de ventes. Le premier test eu lieu en février 2014 chez Sotheby’s Londres, avec une peinture sur vinyle intitulée L’agonie et l’extase. Premier coup réussi : l’oeuvre a triplé son estimation haute pour un prix marteau de 45 000 £ (soit 74 000 $ hors frais et près de 93 000 $ frais inclus, The Agony and the Ecstasy). Parker Ito partage sa vie entre New York et Los Angeles et est demandé pour des expositions dans le monde entier.

Louis EISNER (né en 1988)

Le fils prodigue de la photographe Lisa Eisner, Louis est déjà plus célèbre que sa mère. Après ses études en Californie, il déménage à New York en 2006 et obtient un stage chez Sotheby’s au cours duquel il s’initie à l’histoire de l’art et aux rouages du marché. L’année suivante, Louis peaufine son apprentissage de l’art à l’Université de Columbia avant son retour aux sources, à Los Angeles. C’est là que les choses se mettent en place, avec une double casquette de curator et de plasticien, il participe activement à Stillhouse, un groupe de jeunes artistes formé en 2008, qui produit ses propres expositions. *Deux passages aux enchères ont suffit à faire de lui un leader de la nouvelle scène artistique américaine, d’abord avec l’adjudication à 110 000 $ de la toile Marshall Head (Void) (12 mai 2014, Christie’s) puis avec les 42 500 $ emporté pour son dessin Knucklehead 98098-9 XXXXXXX , le tout cela v*a sans dire, largement au-delà des estimations préalables (15 mai 2014, Sotheby’s).

Sam FALLS (né en 1984)

Sam FALLS se présente comme un héritier de l’art conceptuel et du Land art , tant son intérêt est grand pour l’évolution d’une oeuvre soumise à des phénomènes naturels tels que la lumière, la pluie ou le vent. Ses oeuvres se forment et se transforment avec le temps, composante essentielle d’une détérioration sublime, d’un changement plus ou moins contrôlé sur des matériaux allant de l’acier au tissu. A l’aube de ses 30 ans, Sam Falls affiche plusieurs cordes à son arc : plasticien et écrivain, mais aussi vidéaste et curateur ; il est défendu par deux galeries à LA, une à New York, une autre à Londres et une en Suisse. Introduit aux enchères par la prospective maison Phillips en novembre 2013 ; il enregistre une première enchère gagnante à 17 000 $ (21 250 $ frais inclus pour Untitled (Building Blocks, Topanga, CA, Light Blue 1) puis 4 000 $ de plus trois mois plus tard avec une œuvre plus petite (Untitled (Val Verde, Blue) vendue l’équivalent de 21 000 $ hors frais, Phillips Londres le 11 février 2014).

Communiqué d'Artprice