Giacometti a retenu la leçon de Rodin : ses hommes qui marchent dans des directions incertaines expriment une force et une fragilité troublantes. La puissance psychique de son œuvre en fait l’une des plus appréciée au monde. Il tient d’ailleurs la meilleure enchère 2014 a 90 m$.
Alberto GIACOMETTI est âgé d’une petite vingtaine d’années lorsqu’il quitte la Suisse pour Paris. Nous sommes en 1922 , période artistiquement agitée où se prépare une révolution surréaliste sous la houlette d’André Breton. Il étudie auprès d’Antoine Bourdelle, découvre les cubistes, expérimente beaucoup. Puis, un premier électrochoc advient avec sa découverte des arts archaïques et traditionnels en 1926, c’est-à-dire la sculpture égyptienne, sumérienne, cycladique, africaine et océanique. L’œuvre la plus emblématique de cette époque est une Femme-cuillère (1926-1927) de 143 cm. Il s’agit d’un objet totémique qui ne manque pas de convoquer l’art africain tant elle évoque la forme à la fois pleine et creuse d’une cuillère anthropomorphe Dan. Une eule version est passée en salles des ventes : ...