Art : les plus belles ventes à venir en juillet

26/06/2023 Par Artprice
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Les grandes maisons de ventes compte terminer leurs saisons en beauté avant la traditionnelle trêve estivale. Voici une sélection des ventes et des œuvres les plus attendues, de Singapour à Londres, pendant le mois de juillet.

 

2 juillet – L’ancrage de Sotheby’s à Singapour

 

En août 2022, Sotheby’s a fait un retour à Singapour qualifié de “ triomphal”par la société d’enchères elle-même, en organisant sa première vente dans la cité insulaire depuis 15 ans. Cette vente eut un succès retentissant pour avoir dépassé le résultat initialement projeté, battu de nouveaux records d’artistes et établi un produit des ventes record pour l’antenne de Sotheby’s Singapour. En cette année 2023, tandis que  Sotheby’ célèbre son 50e anniversaire d’activité en Asie, elle compte bien renforcer sa position singapourienne avec une nouvelle vacation consacrée à l’art moderne et contemporain, prévue le 2 juillet. La vente, qui se concentre sur des artistes des 20e et 21e siècles, met en exergue la présence d’artistes féminines célèbres telles que Georgette Chen, Christine Ay Tjoe, Jane Lee et Kei Imazu, aux côtés de “stars” contemporaines telles que Javier Calleja. Parmi les points forts au catalogue, citons la Jeune fille à la fleur de LE PHO (1907-2001) (entre 193 000 et 280 000$), peintre vietnamien dont la cote explose littéralement, et un chef-d’œuvre très important de LIU Kang (1911-2004) attendu entre 280 000 et 370 000$, qui devrait intégrer le Top 3 des adjudications de l’artiste singapourien à l’issue de cette vente.

 

Liu Kang, Balinese Women in Village 

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Evolution de l’indice des prix de LE PHO (copyright Artprice.com)

 

 

5 juillet – Cap sur les Maîtres anciens chez Sotheby’s 

 

Splendeur ! Cette œuvre du “Maître des portrait de BARONCELLI” détient l’estimation la plus haute de la prochaine vacation de Maîtres anciens de Sotheby’s : entre 8,8m$ et 13m$. Cette scène de Pentecôte est de loin la plus grande et la plus importante œuvre parmi celles reconnues comme étant du Maître des Portraits de Baroncelli, artiste actif à Bruges à la fin du 15e siècle après avoir été l’élève présumé de Hans Memling. Rarissime sur le marché, les œuvres prestigieuses de ce Maître méconnu peuvent être appréciées dans de rares musées, dont le Louvre à Paris ou le Courtauld Institute à Londres. 

Probablement peint vers 1490, l’imposant panneau soumis par Sotheby’s a passé plus de trois siècles dans la collection de la famille Rapaert de Grass à Bruges et n’a changé de mains que trois fois en plus de quatre cents ans. Dans un état remarquable, cette œuvre pourrait dépasser le prix estimé d’un superbe Saint Sébastien soigné par deux anges de Peter Paul RUBENS, attendu quant à lui entre 5 et 7 millions et demi de dollars.

 

Maître des portraits de Baroncelli, Pentecost. Huile sur panneau, 106 x 122 cm

 

6 et 7 juillet – Poursuite des Maîtres anciens chez Christie’s Londres

 

Le lot phare de la vente de Maîtres anciens de Christie’s repose sur la première toile de REMBRANDT proposée en salle cette année. Il s’agit de la dernière paire connue de portraits de Rembrandt à être restée en mains privées, mais aussi des plus petits portraits connus d’un Rembrandt qui recevait à l’époque des commandes, notamment pour peindre des couples mariés, via son marchand Hendrick Uylenburgh. Traités comme deux pendants de forme ovale, signés et datés de 1635, ces portraits illustrant une année de transition dans la carrière de Rembrandt (la fin de ce qu’on appelle généralement sa “première période d’Amsterdam”) sont attendus entre 6,3 et 10 millions de dollars. Les portraits ont été vus du public pour la dernière fois en juin 1824, lors d’une précédente mise en vente chez Christie’s, où ils étaient achetés par un ancêtre des propriétaires actuels. Les portraits sont restés dans la même collection depuis. La provenance est donc totalement traçable et assez idéale.

Trente-neuf autres lots construisent cette vente de Maîtres anciens, dont des œuvres rares du Greco, de Hans Memling, de Brueghel ou de Rubens. Une crucifixion de FRA ANGELICO est particulièrement attendue car la possibilité d’emporter l’une des œuvres du Maître florentin n’advient qu’une fois ou deux tous les dix ans. Il s’agit d’une crucifixion dont le prix d’estimation affiche entre 5 et 7,5 millions de dollars.

 

Rembrandt, Portrait de Jan Willemsz. van der Pluym (vers 1565-1644) et Portrait de Jaapgen Carels (1565-1640). Deux huiles sur panneau, la première mesurant 20,8 x 16,7 cm, la deuxième 19,9 x 16,7 cm.

 

Après les Maîtres anciens, les acheteurs retrouverons des oeuvres plus récentes, notamment le 12 juillet avec la vente “Contemporary Discoveries” pour laquelle Sotheby’s a choisi de se concentrer sur la “diversité” en rassemblant des peintures, estampes, photographies, sculptures mais aussi des oeuvres numériques, datées des années 1960 à nos jours. Pour Sotheby’s, cette nouvelle formule de ventes vient répondre aux attentes des collectionneurs contemporains qui transcendent déjà les catégories traditionnelles. L’art le plus contemporain sera ensuite à l’honneur le 13 juillet, avec la vente londonienne NEW NOW de Phillips, dont des têtes d’affiche comme Shara Hugues commencent à être annoncées.

 

Communiqué d'Artprice