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Contrôle et contentieux

Suppression des avantages fiscaux en cas de fraude

Bercy commente les dispositions de l’article 17 de la première Loi de Finances Rectificative pour 2012 du 14 mars 2012 qui vise à supprimer la faculté d’imputer des réductions d’impôt ou d’autres avantages fiscaux à IR ou à l’ISF sur le supplément d’impôt résultant de la fraction de leurs revenus ou de leur patrimoine non déclarée spontanément et donnant lieu à ce titre à une majoration d’au moins 40 %, pour défaut, retard ou insuffisance de déclaration, ou obstacle au contrôle de l’impôt.

Cet article a été adopté par l’Assemblée nationale, en seconde lecture à l’initiative de du député Yves Censi, avec les avis favorables du Gouvernement et de la commission des Finances.

Il complète le dispositif des sanctions applicables aux manquements les plus graves des contribuables à l’obligation déclarative. À ce titre, il a introduit un nouvel article 1731 bis dans le CGI.

Les contribuables concernés par le dispositif sont ceux qui ont été sanctionnés pour :

  • défaut de déclaration dans un délai de trente jours après avoir été mis en demeure d’y procéder par l’administration ou encore pour activité occulte (b et c du 1 de l’article 1728 du CGI) ;

  • inexactitudes ou omissions délibérées dans une déclaration, abus de droit, ou manoeuvres frauduleuses (article 1729 du même code) ;

  • opposition au contrôle fiscal ayant entraîné une évaluation d’office des bases d’imposition (article 1732 du code précité). Le dispositif adopté prévoit ainsi que, pour l’établissement de l’impôt sur le revenu de ces contribuables, ne peuvent être imputés sur les droits récupérés et leurs majorations :

  • les déficits constatés pour une année dans une catégorie de revenus ;

  • les réductions d’impôt. De même, les montants d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ainsi recouvrés ne peuvent être diminués des déductions prévues au titre des souscriptions réalisées au capital de certaines sociétés.

Ce nouveau dispositif s’applique à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine à compter de l’imposition des revenus 2012 et à l’ISF dû à compter de l’année 2012, quelle que soit la date d’origine des déficits, des réductions d’impôt et des avantages fiscaux.

Publié le mercredi 7 mai 2014 par La rédaction

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